La Flûte Enchantée
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La Flûte Enchantée

Incarnez un personnage de l'époque de Mozart et composez-lui une vie en interagissant avec les autres personnages.
 
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 " Je ne ris plus de ce que l'on invente. Peut être rirai-je de ce que je connais ? "

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2 participants
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Thérèse Salieri

Thérèse Salieri


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MessageSujet: " Je ne ris plus de ce que l'on invente. Peut être rirai-je de ce que je connais ? "   " Je ne ris plus de ce que l'on invente. Peut être rirai-je de ce que je connais ? " EmptyJeu 10 Fév - 23:02

Thérèse était vraiment devenue une autre femme. C'est dingue comme les gens peuvent changer avec le temps... N'est il pas ? Tous ceux qui ont vu la métamorphose de cette femme peuvent en tous les cas en convenir ! En effet, déjà peu avant de partir, elle avait décidé de prendre plus de plaisir des petites choses de la vie et de ne plus attendre... Ainsi ? Une simple idée aurait-elle suffit à la changer du tout au tout ?

Citation :
« Cher Journal,

Ce soir je décide de quitter cette éternelle mélancolie. Toi aussi tu commences à t'ennuyer de mon désespoir qui transparaît tout au long de ces pages ? Oui, moi de même. Car enfin, de quoi est ce donc que je me plains ? J'ai les enfants les plus merveilleux du monde, un génie de mari que j'ai eu la chance de moi même choisir, une figure agréable et un caractère aimé aussi bien qu'aimant. Pourquoi donc ne puis je être heureuse et ne suis je capable que de me persuader et de me convaincre que mon malheur est sans cesse à son comble ? N'est ce pas là le comble du ridicule ? Dois je sans cesse me présenter comme la victime de tous les maux ? Et puis cette hypocrisie aussi je la laisse à ceux qui en ont plus besoin que moi... Plus jamais je ne serai cachée derrière un sourire figé.

D'accord, mon époux a des maîtresses, eh bien ? Je le préfère avec moi lorsqu'il est heureux et satisfait. Je les laisse, elles, qu'il aille s'acharner, se plaindre et se défouler chez ces belles, je l'aurai quand il sera satisfait ! Ou quand il aura besoin du stable soutien de son foyer. Mais moi ? Comment réagirait il si j'avais un amant ? Ce serait une entreprise à tenter... Un jour... Peut être...

Mais ces petits anges qui peuplent ma vie ? Ils sont tout ce que j'aurais pu espérer... Et le petit nourrisson qui commence déjà à balbutier, presque à ses premiers mots ! Mon coeur s'emballe comme celui d'une jeune fille à l'idée de son premier mot... Ce premier petit mot... La première fois qu'il communiquera intelligiblement à un monde qui ne se limite plus à ses parents, nourrice et soeurs... Un monde qu'il ne soupçonne même pas et qui lui ouvre ses bras pour l'enlever à cette douce et divine candeur au sommet duquel il se trouve à présent. Dans quelques années déjà, il sera décidé à grandir et ne voudra plus passé un seul instant dans cette enfance qui quand il sera trop tard lui sera si chère... Mon coeur s'en emballe ! Infantile tu ne trouves pas ? Moi, je ne sais pas mais en tout cas, c'est un moment pas moins merveilleux... Chaque enfant me donne le sentiment de tout redécouvrir ! D'avoir toujours peur de faire les mêmes erreurs que je n'ai jamais faites ! Vas y, ris toi de moi !

Merci mon cher Journal, d'écouter encore et toujours mes confessions et confidences... Alors ? Que penses tu de ce nouveau caractère ? Ce sont plus tes prédécesseurs qui ont eu droit à ce genre de douces paroles de jeune fille que toi, et je t'en demande pardon... A demain mon ami, voilà le petit dernier qui pleure. Et même cela me fait sourire ! Il y a de la vie dans la maison ! »

Il allait être 11h et Antonio n'était toujours pas réveillé. Après être rentré au milieu de la nuit dans un état qu'il cachait être déplorable, elle avait décidé de ne pas le réveiller. Elle avait envoyé une servante à l'Opera pour annoncer son absence pour cette journée. La jeune femme était fort tôt partie et avait ensuite été faire les courses avant d'enfin revenir au domicile de ses maîtres pour ensuite avec Mme Salieri, préparer un bouillon pour l'époux dormeur et qui d'un moment à l'autre se réveillerait avec un sacré mal de tête. C'était la première d'un nouvel opéra la veille auquel Thérèse avait décidé de ne pas assister.

Car oui, depuis ce changement de caractère, tout avait changé. Elle n'était plus le petit être dans l'ombre qui restait sagement. Elle était venue bien sûr pour le soutenir et avait serré sa main à chaque fois que le maître en avait besoin... Mais à la fin du spectacle, elle l'avait embrassé... comme il faut... caché dans un coin sombre, avant de lui dire avec douceur qu'elle était un peu fatiguée et qu'elle le verrait le matin. Elle rentra donc pour se réveiller une première fois au milieu de la nuit lorsque l'aimé se laissa tomber sur le lit. Avec un petit rire, pas trop fort pour ne pas réveiller le bébé, elle l'avait déshabillé et couvert avec tendresse. Une fois cela fait, elle s'était rendormie. Et la voilà de nouveau à son lit, en plein jour cette fois, pour lui amener son bol de bouillon qu'elle posa sur la table de nuit. Elle lui caressa tendrement le front et vint déposer un baiser sur ses lèvres... Eurk son haleine ! Elle serra un peu les dents et mit son index contre son nez pour inspirer un instant l'odeur du savon.

- Mon amour... Il sera bientôt midi...

Elle glissa sa main dans ses cheveux noirs et lui sourit en s'asseyant doucement sur le lit, attendant qu'il émerge. Malgré tout ce qu'ils avaient vécus... Elle l'aimait. Oui, oui, elle l'aimait. Et si jamais il découvrait son journal, il saurait à quel point il l'avait plus changée et fait souffrir qu'il ne se l'imaginait. ''Torturer'' quelqu'un au point de changer un être du tout au tout, c'était quelque chose... Car non, elle n'avait pas changé pour lui. Seulement pour elle même. Première fois en 10 ans qu'elle faisait quelque chose pour elle même... Mais elle avait bien fait, elle le sentait chaque jour un peu plus ! Les enfants étaient plus confiants et plus heureux, même Tonio souriait plus ! Et... Peut être même... Mais peut être n'était-ce qu'une impression, était il plus à la maison pour travailler, qu'il ne l'était avant.

- J'ai envoyé Madeleine pour dire à l'opéra que tu étais souffrant. J'ai du bouillon et je vais bien m'occuper de toi... Que penses tu de cela mon tout doux ?
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Antonio Salieri

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MessageSujet: Re: " Je ne ris plus de ce que l'on invente. Peut être rirai-je de ce que je connais ? "   " Je ne ris plus de ce que l'on invente. Peut être rirai-je de ce que je connais ? " EmptyJeu 1 Sep - 21:58

« Rêver » : c’est entrer dans le trouble de la réalité intérieure, dans la déraison du monde, voir ce qu’il en est de nous. C’est effectuer un voyage indescriptible puisque le plus intime, là où l'indifférence devient contemplation. Nous plongeons dans la fiction, celle-ci, façonnée par des sentiments, des pulsions devient la frontière de deux vérités : celle de nos pensées et celle de notre vie. La conscience s’égare, se repose, dans ce monde où tout est permis…
Ce pays est un endroit magique, on peut revivre notre plus belle journée, vivre la meilleure que l’on souhaite, corriger la plus désastreuse : on défait ce qui nous déplait, on refait ce qui nous a plus, on fait ce que l’on attend plus.
Les rêves ont été créés pour que l’on ne s'ennuie pas pendant le sommeil : et bien pour l’instant, Antonio dormait, il dormait simplement et à poings fermés. S’il volait, s’il traversait toutes les mers, si tout était léger et flottant dans une délicieuse sensation indescriptible ce n’était certainement pas parce que le rêve lui permettait de réaliser ses désirs secrets, mais tout bonnement que l’alcool était en train de quitter ses veines, de s’évacuer dans son organisme pour mieux en disparaître… Herr Salieri allait bientôt comprendre le dicton « un verre ça va, deux verre bonjour les dégâts ! ». Pour un être normalement constitué, on n’aurait pu dire qu’il avait abusé de ce breuvage soufflant le chaud puis le froid…mais pour ce qu’il était du Maestro, tout avait été contre lui : une dose importante d’angoisse dût au fait de devoir terminer en temps et en heure son nouvel opéra, une fatigue toute aussi démesurée, un appétit coupé, la saveur des vins oubliée… Le cocktail lui fut fatal : oh certes, une lueur de bon esprit (résistante il ne le savait comment) avait sauvé les apparences et sa bienséance en public (au prix de grands efforts tout de même !). Mais il rentra le pas lourd, l’estomac noyé, l’œil vitreux. Thérèse était partie au début des convenances, elle le retrouva dans la déconvenue, se promettant de ne plus jamais boire.
Le soleil éblouissant, filtrant sans peine des rideaux de la chambre ne le réveillèrent pas, le lever de toute la petite famille (et dire si les enfants en bas âge sont dynamique, particulièrement aux premières du jour ! ) le firent à peine se retourner, la chaleur de la matinée avançant ne le fit pa quitter le drap. Il dormait, il récupérait…


- Mon amour... Il sera bientôt midi...

Une voix lointaine semblait l’appeler, douce, apaisée… Une muse de Morphée l’invitant à rester encore un peu ? Certainement ! Et puis ses forces ne répondirent pas. Il était bien, il ne savait pas où il était mais il savait cette chose là : qu’à cet instant il était bien, et que l’instant d’après serait différent…
Une main glissa dans ses cheveux noirs et c’est ce geste là qui le fit bougonner légèrement. Dans un effort surhumain, il se retourna, plissant les yeux : Madame la Réalité se présenta à lui avec toute la force de son existence. Son cœur palpitait, il grelottait tout en ayant trop chaud, sa tête était lourde, mais lourde…Sa vue se brouillait et chaque son résonnait dans son esprit dans une assourdissante cacophonie qui lui firent porter rapidement ses mains à ses tempes.
Quel réveil !

- J'ai envoyé Madeleine pour dire à l'opéra que tu étais souffrant. J'ai du bouillon et je vais bien m'occuper de toi... Que penses-tu de cela mon tout doux ?

Ces mots là, ses mots étaient même de trop, aussi bienveillants et doux soient-ils…

-Mmmmh….

Il porta son regard sur la fenêtre : trop de lumière ; sur le bol de bouillon : trop pour lui, son estomac était noué, sur son épouse : trop instable…mais pourquoi gesticulait-elle de la sorte, ne pouvait-elle pas demeurer quelques instants tranquille au moins ?
Il tenta de s’avancer pour lui déposer un bisou sur la joue, mais elle le repoussa en riant. Elle lui dit quelque chose encore avant de quitter la pièce mais tout dans son esprit se mélangeait et il n’arrivait pas à refaire le puzzle de la phrase…
Il se laissa retomber lourdement sur les oreillers en soupirant : que Diable avait-il fait ? Et puis il y avait l’Opéra, et puis on l’attendait, et puis… ZZZzzZZZZZzZ…
Il replongea dans les bras de Morphée pour une heure de sommeil bien plus réparatrice que les autres de la nuit qui s’était achevée.
C’est donc à treize heures bien passées qu’il se leva : la première chose à faire fut de se rafraîchir et de se débarbouiller… Il ne serait guère présentable ce jour, ma foi, les critiques auraient de la bassesse à se mettre sous la plume !
Il retrouva sa petite famille dans le salon : Thérésia lisait, la petite Josepha sur ses genoux, alors que Madeleine s’occupait de Franziska Xaveria. Cette image était belle, apaisante. Mme Salieri insista pour qu’il prenne le fameux bouillon, mais l’entêté de mari refusa, argumentant que rien ne passerait…il ajouta qu’il se rendrait tout de même en fin de journée à l’opéra : question de rang et de fierté, mais en attendant, il était ici, avec elles.

Il n’était pas doué pour les « merci », pour les compliments : ni doué ni à l’aise, ni démonstratif, mais un regard suffisait pour remplacer tous les mots qui lui manquaient. Et ce regard, il l’avait là, maintenant, tout de suite.
Certes il n’était pas un homme docile, ses colères étaient noires, il avait fauté sans l’avouer (péchait-il encore ? … oui…), mais il y avait des personnes indispensables à son équilibre et Thérésia semblait l’avoir enfin compris et admis. La tourmente était passée, l’orage s’était éloignée : il faisait bon vivre dans sa ville d’adoption aujourd’hui (au sens propre comme au figuré !).

-Et si nous allions prendre un peu l’air ma chère, cela nous….me (avoua t-il à demi-mots) ferait grand bien, non, qu’en pensez-vous ? Nous pourrions même nous promener tous les quatre ??

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